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jeudi 25 juin 2020

Les dernières nouvelles du continent (13)


Chine et Etats-Unis en Afrique
« China’s government is offering more university scholarships to African students than the leading western governments combined, in a sign of Beijing’s use of “soft power” alongside economic investment." A lire ICI
On pensait que les Etats-Unis diminuaient leur presence militaire en Afrique. Selon Nick Turse c’est faux. ICI
Corne de l’Afrique
Le Prix Stephen Ellis 2020 a été attribué à Fred Nyongesa Ikanda pour son article « Somali Refugees in Kenya and Social Resilience: Resettlement Imaginings and the Longing for Minnesota ». Il est en accès libre ici.
L'Ethiopie traverse une crise constitutionnelle depuis la décision de reporter les élections du fait de la crise sanitaire. Le pays s'oppose toujours à l'Egypte sur la construction de son barrage mais cette escalade n'est elle que fumée ? On apprend qu'au rythme actuel le réservoir se remplira aux conditions égyptiennes (officiellement 10 mais réellement 12 ans en tenant compte de l`évaporation).

Une infographie très utile pour suivre l’évolution de la pandémie en Ethiopie : https://ethiocovid19.info/
Un nouveau rapport sur les rivalités en mer Rouge : ICI et un article sur le Bab El Mandeb ICI
Africa4 publie deux interviews de chercheurs sur l'Afrique de l'Est : Pierre Guidi pour son livre Éduquer la nation en Éthiopie.École, État et identités dans le Wolaita (1941-1991) et Clément Boutin sur l'histoiredes radios et de la guerre froide en Afrique de l'Est.

A lire : cet article de Mohammed Ibrahim Shire “How Do Leadership Decapitation and Targeting Error Affect Suicide Bombings? The Case of Al-Shabaab” ICI

Un thread à lire. Il présente le livre de Kathleen Klaus “Political Violence in Kenya: Land, Elections, and Claim-Making »
Sahel
Adib Bencherif publie avec Aurélie Campana et Daniel Stockemer "Lethal Violence in Civil War: Trends and Micro-Dynamics of Violence in the Northern Mali Conflict (2012-2015)" dans la revue Studies in Conflict & Terrorism. ICI  

A lire également sur les fragilités de l'Etat malien : "State Fragility in Mali. TheSoumaïla Cissé kidnapping in perspective"
COVID-19
PoSoc19, le nouveau réseau de chercheurs francophones en sciences sociales et politiques qui ambitionne, via une analyse comparative à travers le monde, de comprendre les effets de la crise COVID19 sur chaque système politique & chaque système juridique
Une initiative à suivre pour mesurer l’impact socio-économique de la COVID19 sur les pays à faible revenus ou intermédiaires : ICI
Appels à communications /Conférences
CALL FOR PAPERS: Islamist Rebel Governance Workshop (online):  linking empirical research on Islamist rebel groups with debates in the rebel governance literature.


Appel à contribution pour un numéro spécial sur le thème : « les organisations africaines face à la covid-19 »
Création d’une nouvelle revue biannuelle en accès ouvert : Sources. Matériaux & Terrains en études africaines, portée par les UMIFRE d’ Afrique sub-saharienne et le Laboratoire LAM. Son 1er dossier est un Varia. AAC permanent ouvert
Call for papers! Special Issue on Covid-19, Peace and Security in Africa, edited by the great Cyril Obi &  Kabandula
Du fait de la crise sanitaire, la Masterclass que je co-organise avec Ioannis Panoussis et Valentina Volpe est décalée de septembre à janvier 2021. Elle portera sur les approches extraoccidentales de la paix. A voir ICI
Relations internationales
Le SIPRI propose une nouvelle carte avec toutes les opérations multilatérales en cours en mai 2020. 

Nic Cheeseman publie avec The Oxford Encyclopedia of African Politics. Les articles ci-dessous sont en accès libre sur le site :
Vous pouvez accéder à la totalité du livre "African Economic Development: Evidence, Theory, Policy".
Le Journal of Peace research publie un article à partir des données du célèbre Uppsala Conflict Data Program sur l’évolution de la violence organisée dans le monde de 1989 à 2019 : « The defeat of Islamic State (IS) in Syria and Iraq has pushed the number of fatalities, almost 75,600, to its lowest level since the outbreak of the Syrian civil war in 2011. However, this de-escalation in Syria is countered by increased violence in Africa, as IS and other transnational jihadist groups have relocated their efforts there. Furthermore, violence has continued to increase in Afghanistan; UCDP recorded more than 31,200 fatalities in Afghanistan in 2019, which accounts for 40% of all fatalities from organized violence across the globe. The general decline in fatalities from organized violence does not correspond with the trend in the number of active conflicts, which remained on a historically high level. UCDP recorded 54 state-based conflicts in 2019, including seven wars. Twenty-eight state-based conflicts involved IS (Islamic State), al-Qaida or their affiliates. In the past decade, conflicts involving these transnational jihadist groups have driven many of the trends in organized violence”.
Un thread à suivre sur les sanctions internationales et leur efficacité : ICI 


Pour recevoir cette lettre directement par mail rendez-vous sur la colonne de droite : "Suivez l'actualité du blog par mail".

mardi 26 mai 2015

La menace stratégique des États faibles : quand les faits relativisent la théorie

Nous venons de publier une note de recherche stratégique pour l'IRSEM. Vous trouverez ici son résumé et le lien vers la note. Les recherches qui se concentrent sur l’échec de l’État à remplir ses fonctions régaliennes rencontrent un franc succès depuis la fin de la guerre froide et après le 11 septembre 2001. L’une des principales hypothèses est que les États dits faibles ou pire faillis seraient générateurs de conflits : « Most of the security problems of Africa largely hang on the failure of the postcolonial state ».

Vous pouvez télécharger gratuitement la note n°18  ICI

mardi 31 décembre 2013

Agenda politique international 2014

Nous partageons avec vous ici les grands événements qui devraient marquer la vie politique internationale pour l’année 2014 (non exhaustif bien sûr).



Janvier 2014
-        La Grèce prend la présidence tournante de l'Union européenne et succède à la Lituanie.
-        La Russie prend la présidence tournante du G8.
-        La Lettonie adopte la monnaie unique européenne.
-        Mayotte entrera dans l'Union européenne en tant que neuvième région ultrapériphérique, mais restera hors de l'espace Schengen

Février
-        7 février : ouverture des XXIIe Jeux olympiques d'hiver à Sotchi en Russie (jusqu'au 23 février)

Mars
-        23-30 mars Elections municipales en France
-        RDC : élections "provinciales, urbaines, municipales et locales"
-        Turquie : élections locales (régionales, provinciales et communales)

Avril
-        Afrique du Sud : élections générales (présidentielles et législatives)
-        Algérie : présidentielles
-        Afghanistan : présidentielles
-        30 avril : législatives en Irak

Mai
-        25 mai Union européenne : élections parlementaires
-        31 mai Elections générales en Inde
-        25 mai Belgique : Élections législatives

Juin
-        Coupe du monde de la FIFA 2014 au Brésil
-        4-5 juin G8 à Sotchi
-        6 juin 70ème anniversaire du débarquement allié en Normandie

Juillet
-        L’Italie prend la présidence tournante de l’UE
-        Indonésie : présidentielles

Août
-        Centenaire du début de la première guerre mondiale (4 août)
-        Turquie Présidentielles

Septembre
-        4-5 septembre : Sommet de l’OTAN au Royaume-Uni sur la fin des opérations en Afghanistan  
-        18 septembre : Référendum sur l'indépendance de l'Écosse.
-        Elections sénatoriales en France

Octobre
-        États-Unis : élections sénatoriales et des représentants
-        Bolivie Présidentielles


Novembre
-        14 et 15 novembre / sommet du G20 à Brisbane, en Australie
-        XVe Sommet de la Francophonie à Dakar

Dates non fixées :
-        Syrie Présidentielles ( ?)
-        6ème sommets des BRICS au Brésil (mars-avril ?)
-       Nombreuses élections présidentielles en Amérique centrale et latine (Bolivie, Uruguay, Salvador, Colombie, Panama, Brésil)
-        Nigéria : élections générales
-        Centrafrique législatives (selon accord du 11 janvier 2013)





lundi 12 novembre 2012

Obama et l'Afrique : "Yes, we hope...again"

Si en 2008, les gouvernants et une majorité de la population subsaharienne exprimaient leur joie, de voir un Afro-Américain devenir président de la première puissance mondiale, l’émotion a laissé place à plus de rationalité lors de la réélection du président Obama. Le symbole est, certes, toujours aussi grand mais les espoirs suscités par la première élection ont été balayés. Le discours au Ghana avait suscité beaucoup d’attentes mais ce discours n’était-il que pure rhétorique non suivi de faits ?


La politique américaine à l’égard du continent a subi peu de changements contrairement à ce qui était attendu. La priorité du président a été la réponse à la crise économique et financière qui touchait son pays. La politique étrangère américaine s’est orientée prioritairement vers le Proche et le Moyen-Orient, en témoigne le peu de visites présidentielles sur le continent africain ces quatre dernières années. Sa seule visite, au Ghana en 2009, n’a été suivie que par celle de sa femme, Michelle, en 2011 (Afrique du Sud, Nigeria, Gabon et Botswana)[1]. Une tournée africaine est donc plus qu’attendue pour ce second mandat.

L’administration américaine a tenté de dynamiser sa politique en publiant en juin 2012 une “New Strategy on Africa ». Cette stratégie se base sur quatre « objectifs » : (1) renforcer les institutions démocratiques; (2) encourager la croissance économique, le marché et les investissements; (3) donner la priorité à la paix et la sécurité; and (4) promouvoir le développement. Bien reçu sur le continent, cette stratégie laisse pourtant un gout d’inachevé aux analystes qui n’ont pu distinguer ce qui relevait de l’ancien et du nouveau. Cette nouvelle stratégie ne fait que recycler et renommer l’existant, rien de novateur en somme.

Le premier mandat fut marqué par les questions sécuritaires en Côte-d'Ivoire, Somalie, Soudan et Soudan du Sud. En ce début de second mandat, le président réélu devra également se consacrer à ces questions. Les défis à relever sont grands. Le Sahel, de la Mauritanie à la Somalie, est secoué par les conséquences de la crise libyenne et l’émergence de l’intégrisme religieux armé. Les Etats-Unis auraient d’ailleurs développé un réseau secret d'une douzaine de bases aériennes sur le continent dans le cadre de la lutte antiterroriste. La coopération sécuritaire devrait se poursuivre par un soutien logistique et les formations de troupes continentales et régionales, à l’image de l’exemple somalien ces dernières années. L’attention de l’administration américaine devrait également se porter sur les transitions politiques notamment au Zimbabwe et au Kenya. Il s’agira d’éviter de répéter les violences qui marquèrent les dernières élections.

Du fait de la crise et de la tradition des démocrates (plus protectionniste et multilatérale), on peut s’attendre à une relative continuité de la politique des Etats-Unis. Les trois orientations majeures resteront donc : 1) La lutte contre le terrorisme ; 2) la sécurité énergétique ; 3) le développement du marché et 4) la démocratie. La guerre contre le terrorisme restera donc une préoccupation majeure mais ce dernier mandat est aussi l’occasion pour Obama de s’attarder sur les questions économiques qu’il avait soulevé lors de son discours au Ghana. Une opportunité pour le président de travailler avec le continent. 40% du commerce mondial transitant par les eaux africaines, il s’agira également de renforcer la coopération en matière de sécurité maritime.


Les Etats-Unis continueront de s’appuyer sur des Etats-pivots ou des puissances régionales (Afrique du sud, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Sénégal) en maintenant leur présence militaire (base de Djibouti, programmes antiterroristes, etc). Sauf si un drame humanitaire était largement relayé par les médias, l’administration d’Obama ne devrait pas s’engager plus qu’elle ne le fait actuellement dans les dossiers du Nord Kivu, Soudan, du Sud, Darfour, ou Somalie. Par ailleurs, selon l’ambassadeur William M. Bellamy : « Une diplomatie plus vigoureuse et mieux dotée en ressources sera essentielle pour assurer une ri­poste efficace des États-Unis aux défis sécuritaires de l’Afrique.(..) Sans une amélioration de la planification et de l’exécution inter-organisations, sans un leader­ship plus ferme du département d’État et sans une supervision plus énergique et plus efficace de la Mai­son-Blanche, l’impact d’un engagement renforcé des États-Unis dans le domaine de la sécurité africaine restera vraisemblablement limité»[2].

L’Afrique est donc restée, lors de ce premier mandat, une question marginale eu égard aux autres défis que la puissance américaine devait relever. Le président Obama a paru ignorer un continent dont il est pourtant originaire, et qu’il a fait rêver avec son « Yes, we can ». Pourquoi une telle prudence dans sa politique africaine ? Une priorité donnée aux questions internes ? Une hiérarchisation des priorités étrangères au désavantage du continent ? Une crainte de prêter le flanc aux critiques de ceux qui ne le considèrent pas comme Américain ? La réponse se situe surement à la croisée de toutes ces hypothèses. Pourtant, le continent africain concentre l’ensemble des défis que doit relever notre monde contemporain, de la croissance durable et équitable à la garantie d’une sécurité globale. Et cela, le président américain en semble bien conscient lui qui, en juin 2012, annonçait : « au moment où nous regardons vers l'avenir, il apparaît clairement que l'Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale et pour les Etats-Unis en particulier ». Sur le continent, les attentes restent élevées bien que plus pragmatiques. L’espoir est de voir le président Obama créer, dans les quatre prochaines années, un héritage qui marquera la mémoire des générations à venir.


[1] Hillary Clinton a effectué une tournée dans sept pays d'Afrique subsaharienne en août 2012.

[2] William M. BELLAMY. L’engagement des États-Unis en matière de sécurité en Afrique. Bulletin de la sécurité africaine. Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique. N°1. Juin 2009

mercredi 19 octobre 2011

Ouganda, leçon n°1 : se rendre indispensable

Hier, F. de St V, publiait un billet (site d'AGS) sur la mission militaire américaine en Ouganda de conseil pour lutter contre la LRA (ICI et ICI)




Quelques éléments d'analyse :
Pour comprendre la politique américaine à l'égard de l'Ouganda, il semble indispensable d'étudier la politique ougandaise un peu plus à l'Est (dans les Grands Lacs de toute évidence également, nous l'avons déjà évoqué sur ce blog). Aujourd'hui, l'Ouganda "occupe" ses soldats en Somalie, plus de 5000 hommes déployés dans le cadre de l'AMISOM. Néanmoins, 15 octobre 2010 le CPS de l’UA appelait à un renforcement des troupes: 20000 hommes pour la composante militaire, 1680 éléments de police, un blocus naval et une zone d’interdiction aérienne au-dessus de la Somalie. L’UA voulait également financer la mission au moyen des contributions obligatoires, qui seraient mises à disposition de la mission à l’intérieur et à l’extérieur de la Somalie. Mais la résolution 1964 de décembre 2010 a autorisé l’augmentation des troupes mais uniquement un supplément de 4000 troupes (soit 12000 au total) que l'Ouganda va aussi largement fournir, elle était d'ailleurs prête à fournir les 20000 hommes...
Rappelons que l'Ouganda héberge également une mission européenne de formation des troupes somaliennes.

Rappelons aussi, que, déjà l’administration Clinton avait choisi de mettre en avant des nouveaux dirigeants, pas nécessairement démocratiques mais pragmatiques et garants supposés d’une certaine stabilité comme : Yoweri Museveni pour l'Ouganda, Issayas Afworki pour l'Érythrée, Mälläs Zénawi pour l'Éthiopie, Paul Kagamé pour le Rwanda et Joseph Kabila pour la République Démocratique du Congo. Désormais, les États-Unis hésitent à exercer des pressions sur les régimes autoritaires qui seraient du « bon côté ».
La communauté internationale préfère pour le moment privilégier la stabilité surtout dans cette région. Typiquement, l’Ethiopie conserve le soutien américain, malgré la sanglante répression des manifestations du 15 mai 2005, à la suite de la victoire de l’opposition aux élections législatives.


L'Ouganda fournit le gros des efforts en Somalie, les troupes de l'AMISOM paient un lourd tribu dans la guerre contre les Shebab (retrait de Mogadiscio ces dernières semaines), un nouveau front d’instabilité s'est ouvert au Nord avec la naissance du Soudan du Sud où les troupes de la LRA peuvent trouver refuge, et le pays a été victime d'un attentat terroriste revendiqué par les Shabab en juillet 2010...l'annonce américaine n'est bien sur pas un hasard du calendrier.
Bref l'Ouganda est incontournable dans la région et se veut incontournable....

samedi 24 septembre 2011

Bases secrètes en Somalie : l'interview du journaliste

Le journaliste Jeremy Scahill lance le débat sur les attaques menées par les Etats-Unis en Somalie. Ci-dessous son interview dans le Morning Joe sur MSNBC.



Lire :
- L'article "The CIA's secret sites in Somalia" dans le journal The Nation par Jeremy Scahill ICI
- "U.S. assembling secret drone bases in Africa, Arabian Peninsula, officials say" du Washington Post ICI

lundi 15 août 2011

Hillary Clinton sur la famine en Somalie du Sud

Le 11 août dernier, Hillary Rodham Clinton, revenait sur la famine en Somalie et le rôle des Etats-Unis, dans une interview de Scott Pelley pour CBS.


QUESTION: What are your concerns about al-Shabaab in Somalia?

SECRETARY CLINTON: Well, I have many concerns about al-Shabaab. Al-Shabaab is a terrorist group. Al-Shabaab has been particularly brutal, even barbaric, to the people under their control, even before this famine has so devastated the Somali people. Al-Shabaab has imposed the worst kind of punishments for what they consider to be violations of their particularly perverted, distorted view of Islam. And so they have posed a threat to the United States and to our friends and neighbors. They were behind an attack in Kampala, Uganda because Uganda has been very important in our efforts to try to beat back al-Shabaab, and we’ve made progress, thanks to an organized African effort supported by the United States and others.

But what we’ve seen in recent weeks just beggars the imagination, Scott. I mean, it’s one thing to have a view of religion that is so brutal and totally at odds with anything that anyone else believes, but it’s something entirely different to prevent women and children from getting to a place where they could be saved, where the children could be fed, where women wouldn’t be watching their babies die in their arms. And we have seen no indication that al-Shabaab has a heart. This is Ramadan. If there were ever a time for a group that claims to be adhering to their own form of Islam – they apparently don’t know what Ramadan means, because they are doing nothing to assist the international community or even on their own to assist the people that they control.

And I’ve called on them and their leaders to show some mercy and some compassion. We can get back to squaring off against one another after we save the lives of women and children. So far, we’ve seen no evidence that they’re willing to do that.

QUESTION: Is the United States Government aiding the training of anti-Shabaab militias in Somalia?

SECRETARY CLINTON: Well, the United States Government helps to fund the AMISOM Mission, and the AMISOM Mission has made the difference between clawing back territory from al-Shabaab and losing all of Somalia to this terrorist group. So we have, for a long time, supported African troops under an African mission to work with the Transitional Federal Government that is in place in Mogadishu. And I have seen progress over the last two and a half years. I met with the head of the TFG in Kenya in August of 2009 and --

QUESTION: The Transitional Federal Government.

SECRETARY CLINTON: The Transitional Federal Government. Look, they have a long way to go. They are only learning on the job, so to speak, about how to govern. Somali-Americans have gone home to Mogadishu to try to help prevent this perversion that al-Shabaab practices from destroying their country.

But Somalia has been in turmoil and living with violence for a very long time now. We all remember, first, President George H. W. Bush and then President Clinton trying to help the Somali people in the early ’90s. And it was a very terrible incident with our soldiers being killed and mistreated. So the world, for a number of years, said, “Look, Somalia is just too violent, too complex. We cannot deal with it.” And at that time, there was a lot of – it was mostly an inter-clan conflict.

But what we’ve seen in the last several years is the rise of al-Shabaab, which proudly claims some affinity with al-Qaida, which tries to work with al-Qaida in the Arabian Peninsula, al-Qaida in the Islamic Maghreb. And so this then became a direct threat to us, not just a tragedy on the ground in Somalia, but a threat to not only the United States but the rest of the world.

QUESTION: In addition to the African Union forces, are we supporting or providing training or providing the money for training of other militias inside Somalia?

SECRETARY CLINTON: Well, I think we’re doing what we can to support Uganda and others who are part of the AMISOM Mission to do what they need to do to help not only beat back al-Shabaab, but to help train an indigenous Somali force to stand on its own against al-Shabaab.

QUESTION: And training is integral to that?

SECRETARY CLINTON: Of course it is. I mean, part of the challenge is making sure that people are trained to use equipment, to know how to engage in the kind of warfare to deal with the threat of suicide bombers. I mean, there’s a lot that has to be learned. It’s – it is certainly welcome that people would want to stand up and fight for their family and their country, but they need to be able to know how to do it.

QUESTION: When you see these pictures that are coming out of the famine emergency, what do you think?

SECRETARY CLINTON: Right. Well, it just breaks my heart because there is no doubt that some of this is the unfortunate consequence of weather patterns, of drought. But I would say most of it is because of bad policies and bad people, and that’s what really upsets me.

An act of God is an act of God. You deal with an earthquake, you deal with a tsunami. But there is so much more we could do to help in this, and we’ve tried to. We fund something called the Famine Early Warning System Network. It gave us an indication last year that a famine was on the way, and not just because of weather patterns but because of violence, because of conflict, because of inaccessible areas to be able to provide support. So we pre-position food. And we’ve worked with the Governments of Ethiopia and Kenya. We’ve certainly worked to support the UN and both American and international NGOs. But then you see these pictures and you know how many people are dying because they can’t get help where they are, because you have this terrorist group, al-Shabaab, that has no regard for the lives of the people in the areas they control.

QUESTION: How is the United States responding to the emergency?

SECRETARY CLINTON: Well, I think we are responding very effectively in the face of a very large challenge. We’re by far the largest donor, over $550 million that we have put into trying to help save lives. We’re not only providing emergency foodstuffs – particularly what is needed when you’re terribly malnourished and you can’t eat whole food; you have to have nutritional supplements – but also we’re helping with water, we’re helping with sanitation and healthcare, we’re trying to vaccinate people so that there are not epidemics in the refugee camps. We’re supporting Kenya, which has been an extremely gracious host to hundreds of thousands of Somalis who have come over their border over the last years because of the fighting there. And we’re working with the Government of Ethiopia.

But at the same time, Scott – and I want to emphasize this because the American people are very generous and we do respond to tragedies and natural disasters – we have to change the trajectory here. And so what we did from the very beginning of this Administration was to say, look, we are the best at responding to food disasters. The United States is the major supporter of the World Food Program. We’re there with food. We set up this early warning system. We are great at responding to disasters.

But we’ve got to do more to change the underlying conditions. So we started a program called Feed the Future, which represents the best thinking in agricultural productivity, in nutritional supplementation, in marketing of food, everything that goes into what makes for greater self-sufficiency. And Ethiopia and Kenya are two of the countries we’ve been working with over the last two and a half years. What are policies that need to be changed at the governmental level that encourage more food production?

And the last time there was a famine in Ethiopia – I’m old enough to remember, the pictures were very similar to what you’re showing – it affected 12 million people. This year, this famine is affecting about 5 million in the area. Now, 5 million is still an unacceptably high number, but it’s a big improvement because we’ve worked with both farmers and pastoralists to try to help them do more to sustain themselves – drought-resistant seeds, for example, better irrigation techniques and the like. So it’s not just that we’re responding to the emergency, first and foremost. We’re also trying to change the underlying conditions.

QUESTION: Last question: You mentioned the United States has contributed more than half a billion dollars --

SECRETARY CLINTON: Right.

QUESTION: -- to this emergency in --

SECRETARY CLINTON: Right.

QUESTION: -- the Horn of Africa. Some reasonable people would say this is a terrible, terrible tragedy, but we can’t afford that.

SECRETARY CLINTON: Well --

QUESTION: And I wonder what you would say to them.

SECRETARY CLINTON: I would say look at these pictures. And the one thing that Americans are so well known for, not only through our government but through our religious faith-based institutions, through private charities, through individual giving, is our heart. No matter what anybody says about us anywhere in the world, people have to admit that when there’s trouble anywhere, Americans are there. We’re there to help, and we’re there to do the very best we can to try to alleviate suffering. That’s part of the DNA of the American character. We certainly can afford to do what is necessary now.

Obviously, we’re all having to tighten our belts in this tough budgetary climate, but I have the great honor of heading the State Department and USAID, our two civilian agencies that – we don’t carry weapons; we carry food and we negotiate treaties, we try to help governments get better. It’s an insurance policy both against tragedy happening, but it’s also our way of responding when the inevitable – because given human nature, we’re going to face these kinds of terrible calamities – that we show who we are as a people. And I would hate to think that our country would ever back off from that.

jeudi 4 novembre 2010

Somalie : Les Etats-Unis demandent l'aide des pays arabes

Le 20 octobre dernier l'ambassadeur Johnnie Carson, secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires africaines, est revenu sur la politique des Etats-Unis en Somalie lors d'une conférence au Center for Strategic & International Studies.


Morceaux choisis :
-“Refugee flows, pirate attacks and terrorist threats will continue to increase unless we work with Somalia to deal with these issues.”
Pendant longtemps la réponse de la communauté international à la crise interne en Somalie a été : “too feeble, too slow and too uncoordinated to have the desired impact,” et finalement “the world is paying the consequences today as the humanitarian and security threats continue to emerge” et devrait payer un prix élevé “in terms of regional destabilization, piracy and terrorism” si rien ne change.
- La communauté international devra faire plus. Concernant les contributions à l’AMISOM : “Thus far, only Uganda and Burundi have provided troops for this African-led mission. More African countries and perhaps some moderate Arab and Islamic countries should consider troop contributions, (…) AMISOM forces are putting themselves on the line and playing a part in the solution not just to a national, a regional, but a global crisis. And therefore, countries around the world, from Europe to Asia, need to provide increased military equipment and financial assistance” pour soutenir l’AMISOM et le Gouvernement Fédéral de Transition (GFT). Les équipements militaires et les surplus “would go a long way in assisting current and future AMISOM deployments.”
- Les Etats-Unis devraient collaborer de façon plus importante avec les gouvernements régionaux du Somaliland et du Puntland. UN pas de plus vers la reconnaissance de l’indépendance du Somaliland ?...

- Carson a invité la Ligue Arabe à honorer son engagement de donner 10 millions $ par mois au GFT. Et rappeler que depuis 2007, les Etats-Unis ont investi 229 millions $ en assistance financière à l’AMISOM et 35 millions $ pour aider le GFT à mettre en place une force de sécurité national et a donné plus de 180 millions $ en aide humanitaire et 60 millions $ pour le développement économique du pays depuis 2009.

jeudi 30 septembre 2010

Djibouti déçu par la France ?

Dans sa dernière parution la Lettre de l'Océan Indien titre l'un de ses articles "Djibouti préfère Washington à Paris".
Ce titre m'a un peu surprise au premier abord. L'article replace les relations frano-djiboutienne dans le contexte actuel de la négociation des accords de défense, le désaccord porterait sur la formation de l'armée djiboutienne par la France. Et d'ajouter " le désamour n'est jamais très loin dans les relations entre les deux pays". L'argument serait l'existence d'un rapport djiboutien sur le conflit frontalier avec l'Erythrée, rédigé en décembre 2009 par le ministère djiboutien des affaires étrangères :"La souveraineté de Djibouti sur le Ras Doumeira et l'île de Doumeira" où le gouvernement djiboutien souligne le "rôle positif et constructif joué par les Etats-Unis durant les différentes phases de cette crise douloureuse". Il souligne d'ailleurs en premier le soutiien "de la communauté Africaine, Arabe et internationale".
Alors qu'"avec force conviction (...)la France a, dès le début de cette crise, joué un rôle extrêmement négatif portant préjudice aux intérêts vitaux de Djibouti sur la Ras Doumeira et l'île de Doumeira. Cette attitude incompréhensible de la France, allié historique et soutien supposé indéfectible de la République de Djibouti dans ce type de circonstance, a profondément déçu le gouvernement et le peuple Djiboutien et risque d'affecter durablement les intérêts partagés entre les deux pays"
D'accord le gouvernement Djiboutien a pu être déçu de ne pas être plus soutenu par la France lors de cet conflit (la France a apporté un soutien logistique) mais de là à en conclure un étiolement des relations...

mercredi 2 juin 2010

La situation en Côte d'Ivoire agace les Etats-Unis

Le 10 mai dernier Barack obama a nommé un nouvel ambassadeur en Côte d’Ivoire : Philippe Carter III , précédemment employé à Washington au bureau des affaires africaines, en remplacement de Mme Wanda Nesbitt. Il aura pour mission de pousser le président Gbagbo a entamer le processus électoral. Il a déjà travaillé à Madagascar, au Gabon et en Guinée
La lettre du continent rappelle que les Etats-Unis s’implantent largement au Burkina Faso voisin puisque 600 GI étaient mobilisé du 3 au 23 mai à Ouagadougou pour l’opération Flintlock 2010 contre Al Qaïda. Leur but serait de surveiller à partir de la Côte d’Ivoire tout le Golfe de Guinée.
Le report constant des élections semble agacer le président américain, dans un communiqué de presse en date du 20 février l’ambassade indiquait que: « les États-Unis suivent avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation en Côte d'Ivoire depuis la dissolution le 12 février du Gouvernement et de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Nous sommes profondément troublés par la flambée de violence du vendredi 19 février 2010 et demandons aux leaders de tous bords politiques de donner le bon exemple et de renoncer publiquement à tous les niveaux à l’usage de la violence comme outil politique. Les leaders politiques de la Côte d’Ivoire ont la responsabilité vis-à-vis du peuple ivoirien à faire des progrès concrets en vue des élections et de la résolution pacifique de la crise politique.

Nous espérons que les consultations entreprises par le Premier Ministre aboutiront à une résolution universelle et acceptable des problèmes. Les progrès obtenus depuis 2007 ont été réalisés grâce aux efforts concertés de toutes les parties permettant de surmonter les défis et les échecs. Nous exhortons les partis politiques et les organisations impliqués dans le processus électoral à renouveler leur engagement sur la base du consensus et à travers une approche non-violente tout en prenant de véritables mesures pour l’organisation rapide des élections justes.
Les Etats-Unis saisissent également cette opportunité pour réaffirmer leur soutien aux efforts de médiation du Facilitateur dont les recommandations offrent une base solide de discussions entre les partis politiques devant déboucher sur des résultats concrets.
Le peuple de Côte d’Ivoire attend depuis plusieurs années l’opportunité de s’exprimer par la voie des urnes et nous espérons que tous les leaders Ivoiriens travailleront afin que cela soit réalisé le plus tôt possible. »

mercredi 28 avril 2010

Fin de la réunion historique entre les États-Unis et l’Union africaine


L’ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union africaine, M. Michael Battle, et le président de la Commission de l’Union africaine, M. Jean Ping, ont tous deux qualifié d’événement « historique » et de succès retentissant le premier tour des Réunions bilatérales à haut niveau entre les États-Unis et l’Union africaine.

MM. Battle et Ping ont fait ces déclarations devant des journalistes réunis le 23 avril au Centre de la presse étrangère à Washington, à la fin de deux jours d’entretiens dans la capitale des États-Unis.
« C’est la première fois que nous tenons des consultations à ce niveau », a indiqué M. Battle, et nous espérons voir une gamme complète de relations substantielles s’épanouir entre l’Union africaine, en tant qu’organisme régional à l’échelle continentale, et le gouvernement des États-Unis. »

Lors de la conférence de presse, M. Ping a déclaré qu’il joignait sa voix à celle de l’ambassadeur Battle en qualifiant « d’historique » le premier échange de ce genre entre les parties. « Cette réunion a été très fructueuse pour nous », a dit M. Ping en remerciant le gouvernement Obama pour avoir organisé ces premières consultations bilatérales.
Bien que les États-Unis maintiennent depuis longtemps des relations bilatérales avec les divers pays du continent, les entretiens É.-U.-Union africaine représentaient la première occasion qu’ont eue les deux parties de forger « un partenariat solide », a souligné M. Ping. « Nous avons déjà un tel partenariat avec l’Union et la Commission européennes et leurs États membres. Nous en avons de pareils avec le Japon, la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, l’Amérique latine et aussi la Turquie. Alors nous avons pensé que nous devions forger un partenariat semblable avec la principale économie du monde. »
« Nous sommes très satisfaits du fait que nous avons atteint notre objectif, qui était d’échanger nos points de vue avec le gouvernement américain dans tous les domaines : paix et sécurité sur le continent ; développement du continent ; principes communs sur le continent et d’autres questions afférentes, notamment culturelles et sociales », a ajouté M. Ping.

Le président de la Commission de l’Union africaine a indiqué qu’une sixième région venait de s’ajouter aux cinq qui constituent l’Afrique, et c’était celle de la diaspora africaine aux États-Unis. « Celle-ci, dit-elle, est très, très importante. Alors vous pouvez imaginer jusqu’à quel degré nous avons l’intention d’approfondir nos relations avec les États-Unis, et cette rencontre a été des plus fructueuses. »
M. Ping a expliqué que les États-Unis et l’Union africaine faisaient tous deux face à des défis mondiaux, l’une des raisons parmi d’autres nécessitant de telles relations multilatérales.

« Il y a le problème du terrorisme (…) du trafic de stupéfiants (…) de la traite des personnes (…) tous ces problèmes mondiaux auxquels nous devons faire face. Quant à leur solution, il n’existe aucun pays, aucun continent, capable, à lui seul, de la trouver. La coopération est impérative. Aux problèmes mondiaux, il nous faut des solutions mondiales. »

L’ambassadeur Battle a souligné que cette première série de réunions bilatérales entre les États-Unis et l’Union africaine ne remplaçait nullement les relations bilatérales que les États-Unis entretenaient avec presque tous les pays africains, mais qu’il était nécessaire, ainsi que l’avait dit M. Ping, de tenir de telles réunions générales afin d’aborder les questions et les problèmes transnationaux, qui débordent les frontières, tels que les trafics illicites de tous ordres et la sécurité alimentaire.

À cette observation, M. Ping a ajouté : « Si l’on voulait parler de changement climatique, ou de commerce extérieur, aucun pays africain à lui seul ne pourrait se faire entendre, sa voix serait trop faible (…) Lorsque nous parlons collectivement, (…) nous représentons un certain pouvoir. »

Lors d’un entretien accordé à America.gov avant la conférence de presse, M. Battle a qualifié de « très significatives » les relations entre les États-Unis et l’Union africaine. Les réunions de haut niveau, a-t-il dit, permettent aux deux parties de « concrétiser une relation qui a été très productive, mais qui, à plusieurs égards, n’avait pas de teneur officielle ».

C’est l’une des raisons pour lesquelles figuraient, à l’ordre du jour, des discussions au siège de divers organismes fédéraux, notamment le ministère de la justice, le ministère de la santé et des services sociaux et la Société du compte du millénaire (MCC). Des réunions ont également été organisées avec la diaspora africaine de Washington.

M. Battle a dit que les réunions bilatérales États-Unis-Union africaine « permettent d’aborder les questions transnationales, qui ont acquis beaucoup d’importance », ajoutant que M. Ping lui a déclaré, à la fin de la première journée d’entretiens, que les attentes de l’Union africaine avaient déjà été dépassées. Le diplomate attribue cette estimation à la franchise et à l’ouverture qui ont caractérisé les conversations :

« Il y a eu de très nombreux échanges de points de vue entre la délégation africaine et les représentants des États-Unis. Cela m’a fait réellement plaisir. Ce qui me fera encore plus plaisir, c’est si nous arrivons à faire le suivi dont nous devons nous occuper d’ici l’année prochaine (…) »

Un cadre de travaux et de discussions de suivi a déjà été dressé pour la prochaine série d’entretiens en 2011, a-t-il indiqué.

SOURCE

US Department of State

mardi 20 avril 2010

L'aide au développement de l'Union Européenne

Demain dans les Enjeux Internationaux : l''aide publique au développement des pays européens est-elle menacée par les effets de la récession mondiale?
Thierry Garcin recevra Serge Michailof : Enseignant à Sciences Po. A travaillé six ans dans une société d'ingénierie spécialisée dans les pays en développement dont il dirigea le bureau d'études. A partir de 1975, il partage sa carrière entre l'Agence Française de développement où il était encore récemment le Directeur exécutif chargé des Opérations et la Banque Mondiale à Washington où il a été l'un des directeurs opérationnels. Il a vécu la moitié de sa vie hors de France et a travaillé dans plus de 50 pays du Sud.

vendredi 26 mars 2010

Les lectures du week end !


Un nouveau rapport du Council On Foreign Relations : "Somalia A New Approach" par Bronwyn E. Bruton. A télécharger ICI :
"Even among failed states—those countries unable to exercise authority over their territory and provide the most basic services to their people—Somalia stands apart. A country of some nine million, it has lacked a central government since the fall of Mohamed Siad Barre’s regime in 1991. Poverty and insecurity are endemic. Less than 40 percent of Somalis are literate, more than one in ten children dies before turning five, and a person born in Somalia today cannot assume with any confidence that he or she will reach the age of fifty.

Failed states provide fertile ground for terrorism, drug trafficking, and a host of other ills that threaten to spill beyond their borders. Somalia is thus a problem not just for Somalis but for the United States and the world. In particular, the specter of Somalia’s providing a sanctuary for al-Qaeda has become an important concern, and piracy off Somalia’s coast, which affects vital international shipping lanes, remains a menace.

In this Council Special Report (...) Bronwyn E. Bruton proposes a strategy to combat terrorism and promote development and stability in Somalia. She first outlines the recent political history involving the Transitional Federal Government (TFG) formed in 2004 and its Islamist opponents, chiefly the Shabaab, which has declared allegiance to al-Qaeda. She then analyzes U.S. interests in the country, including counterterrorism, piracy, and humanitarian concerns, as well as the prospect of broader regional instability.

Bruton argues that the current U.S. policy of supporting the TFG is proving ineffective and costly. The TFG is unable to improve security, deliver basic services, or move toward an agreement with Somalia’s clans and opposition groups that would provide a stronger basis for governance. She also cites flaws in two alternative policies—a reinforced international military intervention to bolster the TFG or an offshore approach that seeks to contain terrorist threats with missiles and drones.

Instead, Bruton advances a strategy of “constructive disengagement.” Notably, this calls for the United States to signal that it will accept an Islamist authority in Somalia—including the Shabaab—as long as it does not impede international humanitarian activities and refrains from both regional aggression and support for international jihad. As regards terrorism, the report recommends continued airstrikes to target al-Qaeda and other foreign terrorists while taking care to minimize civilian casualties. It argues for a decentralized approach to distributing U.S. foreign aid that works with existing local authorities and does not seek to build formal institutions. And the report counsels against an aggressive military response to piracy, making the case instead for initiatives to mobilize Somalis themselves against pirates. (...)"

mercredi 10 mars 2010

«Une première guerre américano-chinoise en Afrique»




Nous reproduisons aujourd'hui l'interview du professeur Omar Aktouf de l'université de Montréal(biographie ICI) avec par Fayçal Métaoui et Zohir Bouzid du journal Les Afriques (28 février).

"Les Afriques : Comment voyez-vous la situation de l’Afrique dans la crise économique actuelle ?

Omar Aktouf : L’Afrique est un problème extrêmement complexe. D’abord, le continent souffre de néocolonialisme et l’on constate, curieusement, qu’il se portait mieux du temps du colonialisme que maintenant. Il y a, certes, des problèmes de gouvernance et de démocratie, mais aussi le fait que les pays colonisateurs ont eu le machiavélisme de partir en mettant en place des régimes qu’ils savaient pouvoir utiliser pour leurs intérêts.
Cela est valable pour tous les pays du continent. Les décisions politiques ou économiques prises par ces pays sont liées à la présence de multinationales françaises, belges ou autres. Quelle décision un pouvoir d’un pays africain peut-il prendre, sans tenir compte du poids de Shell, de Total ou de Mobil sur son sol ? Donc, les décisions que nous prenons sont, d’une manière ou d’une autre, liées aux intérêts étrangers (...). Les Africains doivent se tourner maintenant vers l’Asie, vers le modèle du capitalisme industriel, le modèle de marché régulé.

LA : Les conflits déclenchés dans certaines régions d’Afrique sont-ils liés à cette orientation asiatique ? Certains le suggèrent pour le cas du Soudan et d’autres.

OA : Vous avez le Darfour, le grand conflit au Zimbabwe. Le pauvre Mugabe a commis la faute de dire aux Blancs de laisser les terres agricoles et il est devenu alors le plus grand tyran du monde. Il ne l’était pas auparavant ! Toute la région des Grands Lacs, le Rwanda, le Burundi, la RDC… est ciblée. Les Français, les Américains, d’autres puissances, veulent limiter l’intrusion de la Chine, qui joue la carte africaine à fond et effraie les puissances occidentales. Le Darfour est fondamentalement une question de pétrole et de terres agricoles. Sur ces terres, vivent des populations et des tribus qu’il faut déplacer. Pour cela, il faut provoquer des guerres et des conflits. Les Américains ont essayé, sans succès, de trouver du pétrole au Soudan pendant des années. Les Chinois en ont trouvé dans le sud du Darfour en quantités importantes, ils contrôlent ainsi une zone prometteuse en brut. A partir du Darfour, on peut aller vers le Tchad, à l’Ouest, vers le sud de l’Egypte ou vers le centre de l’Afrique, etc. Grâce à cette position, la Chine a, pour la première fois, une sorte de monopole jusque-là réservé aux Etats Unis. Je parle du contrôle d’une source de pétrole, du puits au raffinage industriel. Les anciennes puissances occidentales ne veulent pas admettre cette situation. La Chine est aujourd’hui aux portes de l’Europe et menace les intérêts américains au Moyen-Orient. Le Soudan n’est pas loin du Canal de Suez, ce qui est intolérable pour Washington. Je crois qu’on assiste à une première guerre américano-chinoise.



LA : Puisque la Chine paraît comme une chance pour l’Afrique, est ce qu’il y a des pays qui peuvent tirer plus profit que d’autres de cela ?

OA : Pour ses intérêts, la Chine ne peut pas jouer au même jeu que les multinationales américaines ou européennes. Le capitalisme financier n’est pas le fort de la Chine. Ils peuvent se lancer dans un autre jeu, celui qui a été maîtrisé par d’autres pays asiatiques, comme le Japon. Les Japonais ont choisi de se spécialiser dans le know-how, dans la matière grise ; ils ont distribué dans leur périphérie économique, Malaisie, Corée du Sud, Hongkong et Indonésie, les métiers qu’ils ne faisaient plus, comme l’industrie mécanique, l’électroménager ou l’industrie navale. Le Japon a pu ainsi développer des marchés solvables autour de son économie pour vendre sa technologie. Ceci a été réalisée à travers une sorte de plan Marshall asiatique, mettant à la disposition des pays proches des enveloppes financières, à fonds perdus, pour développer des capacités de production. C’est justement le choix que fait la Chine pour l’Afrique, en investissant parfois à perte dans des pays en difficulté, en essayant de faire émerger une masse salariale qui constituerait un marché et donnerait des débouchés aux produits chinois. Une démarche intelligente, qui n’est pas celle des Américains, qui ne considèrent l’Amérique latine que comme une simple occasion de faire de l’argent à court terme.

LA : Les mêmes choix s’offrent-ils à l’Algérie en matière de perspectives de partenariat ?

OA : Que vous ayez du pétrole, du gaz, de l’uranium, les opportunités sont les mêmes pour tous. Dans n’importe quel espace géographique, il y a toujours une base quelconque pour générer une économie. Même à partir du sable, que l’on peut utiliser pour faire de la silicone, il suffit d’avoir la technologie. Que l’on ait des ressources ou pas, les problématiques du développement d’une capacité installée de production nationale et d’une demande effective, sont les mêmes. La Chine a, bien entendu, plus d’intérêts à commencer avec un pays comme l’Algérie, qui offre plus de garanties de solvabilité. Elle a intérêt à commencer avec la RDC ou le Gabon si elle peut mettre la France dehors ! Le tout est de réaliser une division internationale du travail, une sorte de complémentarité entre pays, ou chacun aurait un rôle à jouer. Cela, au côté d’un libre échange en termes d’avantages comparatifs et non pas compétitifs. Le tout sur fond de capitalisme industriel ou d’un type de social-démocratie. Il faut que l’Etat soit un intervenant économique. Dans certains pays arabes, dont l’Algérie, on confond l’émergence d’une classe de nouveaux riches avec le décollage économique. De nouveaux millionnaires ne font pas un décollage économique, sauf si cette classe est formée de patrons ou d’entrepreneurs qui constitueront une nouvelle économie, plus introvertie qu’extravertie. L’argent qu’ils possèdent servira plus des intérêts sur le sol national, au lieu de servir à acheter des villas en Espagne. Seul l’Etat peut réguler ce genre de situation.

LA : Selon vous, peut-on parler d’une stratégie économique en Algérie ?

OA : Grande question ! On a commis la bêtise de mettre l’agriculture au second plan, alors que le secteur primaire est le levier de tout développement économique. La révolution industrielle du XIXe siècle en Europe s’est faite sur la base d’une agriculture forte. Ce qu’on appelle en économie l’arrière-pays ne doit en aucun cas être négligé. Les Algériens ont voulu faire une révolution industrielle avec une agriculture sinistrée ! Il faut d’abord manger avant de fabriquer des jouets. Je pense que le pays navigue à vue, comme le bouchon qui flotte sur la vague. Ce qui manque aux pays du tiers monde, Algérie comprise, c’est que l’Etat joue son véritable rôle, notamment en matière d’éducation. C’est grâce à l’éducation que la Chine se trouve là ou elle est actuellement.

LA : Votre dernier livre est Halte au gâchis ! En finir avec l’économie-management à l’américaine. Justement, pourquoi faudra-t-il en finir avec ce modèle ?

OA : Le modèle du capitalisme financier nord-américain et la mondialisation néolibérale qui va avec vont finir par mettre à genoux une grande partie de l’économie mondiale. Les économistes néolibéraux mettent la tête dans le sable pour éviter de voir que l’économie ne fonctionne pas comme ils le disent. La Scandinavie, l’Allemagne, le Japon pratiquent un capitalisme industriel, où la redistribution de la richesse est assurée par l’Etat. Il ne s’agit pas de réformer le capitalisme financier, parce qu’on ne peut pas le faire (…). Les Etats-Unis ne peuvent survivre qu’en provoquant des guerres, ils n’ont jamais pu reconvertir leur industrie de guerre en industrie civile. Depuis les années 1990, les Etats-Unis ne sont plus une puissance financière. La guerre en Irak et en Afghanistan avait pour but de maintenir l’étalon-pétrole pour le dollar, car l’Amérique a perdu l’étalon-or. "
Sources : Les Afriques

jeudi 7 janvier 2010

Niger : le poids de l’environnement régional



Demain dans les Enjeux Internationaux sur France Culture : le Niger. Eric Laurent recevra Antoine Glaser, le rédacteur en chef de la Lettre du Continent.
"La situation géopolitique du Niger a évolué depuis 2005. Jusqu'alors chasse gardée du groupe Areva pour ses approvisionnements en uranium, le pays a bénéficié de la véritable guerre des matières premières qui se livre à travers le monde.

Désormais la Chine est solidement implantée dans le pays, et ce nouveau jeu d'alliance a fragilisé la position française. Sur le plan sécuritaire, le régime du président Tanja ne contrôle qu'une part infime du territoire où sont implantés des groupes dissidents touaregs et des groupuscules appartenant à la mouvance d'Al Qaida au maghreb islamique. Une réalité préoccupante que les américains prennent au sérieux en fournissant une assistance militaire, non seulement au Niger mais également aux autres pays de cette région sub-sahelienne."

Vous pouvez écouter ou réécouter l'émission ICI
Photo : mine d'uranium

dimanche 15 novembre 2009

Ma vision de l'Ethiopie sur Diploweb aujourd'hui


Retrouvez mes photos et les commentaires de mon récent voyage en Éthiopie et à Nairobi sur Diploweb : ICI
Les photos retracent le voyage effectué en mai 2009 entre Addis Abeba, Lalibella, Gondar, Parc du Simiens, Bahar Dar, les Gorges du Nil et un passage de quelques jours à Nairobi en juin. J'ai agrémenté ces photos de commentaires géopolitiques, qui je l'espère vous feront mieux connaitre ce magnifique pays.

mercredi 11 novembre 2009

Les enjeux internationaux. Vendredi : la Chine-Afrique


En écho à mon billet de lundi écoutez vendredi l’émission Les enjeux internationaux de Thierry Garcin qui portera sur la Chine-Afrique : « Depuis une vingtaine d’années, de nouveaux et grands acteurs apparaissent sur la scène économique africaine : le Japon, les États-Unis, la Chine et l’Inde plus récemment. La Chine, elle, déploie des moyens soutenus et considérables : économie de troc, reposant sur des échanges entre matières premières et aide économique ou assistance technique (infrastructures, rénovation de villes, construction d’usines…). Pékin s’appuie sur des structures et des instruments solides : forums de coopération, visites de hauts dirigeants, investissements… Elle joue aussi le rôle de bailleur de fonds. Enfin, elle s’affranchit de toutes conditions politiques, étant d’ailleurs la moins bien placée pour donner des leçons de morale politique ou de démocratie, ce qui lui permet d’ouvrir au maximum l’éventail des coopérations. Cela dit, des effets contre-productifs commencent à apparaître en Afrique. Comme la Chine est-elle (souvent mal) perçue, d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre ? »
Photo : Le Président nigérian Olusegun Obasanjo aux côtés du Président chinois Hu Jintao lors de l’ouverture du sommet Chine-Afrique à Beijing (2006).