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dimanche 1 juin 2014

Les relations entre la France et l’Afrique : la dialectique du maître et du valet

Après « Comment la France a perdu l’Afrique », « Sarko en Afrique », écrits avec Stephen Smith, et « Ces Messieurs Afrique : Des réseaux aux lobbies », Antoine Glaser revient une nouvelle fois sur les relations entre la France et son pré-carré dans son nouvel opus : AfricaFrance. Quand les dirigeants africains deviennent les maîtres du jeu.  L'auteur le dit lui-même « je suis devenu, à mon corps défendant, un spécialiste de la « Françafrique » (p.11) ». Nous vous proposons ici une recension de son ouvrage.
Dans AfricaFrance, l’ancien directeur de La Lettre du continent, souhaite déconstruire « l’histoire communément admise » d’un continent soumis à la France. Selon lui c’est « un leurre qui arrange autant Paris que les capitales africaines (…) loin d’être des pantins et des béni-oui-oui, les présidents africains ont su manœuvrer et instrumentaliser leurs « maîtres » à Paris » (p.12-13). Il va même plus loin, ça n’est pas qu’un simple retournement mais une situation qui préexistait déjà sous le Général de Gaulle. L’objectif d’Antoine Glaser est donc de mettre la lumière sur ces manipulations qui ne proviendraient pas toujours de ceux qu’on croit : « les dirigeants africains jonglent ainsi avec les non-dits pour que leurs interlocuteurs gaulois se sentent toujours responsables de leur avenir (…)[ils] se trouvent plus souvent qu’on ne le croit dans une position dominante vis-à-vis du pouvoir français (…) il considèrent [la France] avec la condescendance du « qui paie commande »» (p.17-18).
De l’influence essentielle de Jacques Foccart et de Felix Houphouët-Boigny, « le patron de la Françafrique », au financement des partis politiques, en passant par les réseaux d’influence parisiens (communicants, hommes d’affaires et politiques) activés par les président africains « pour asseoir leur pouvoir en Afrique » (p.41), ou encore le rôle de la franc-maçonnerie, des réseaux de « l’or noir » au Congo et ceux de l’or jaune au Niger, Antoine Glaser décrypte en dix chapitres le passage de la Françafrique à l’AfricaFrance. Chaque chapitre est consacré à l’une des anciennes colonies françaises. L’auteur revient ainsi sur l’arrivée au pouvoir de l’ivoirien Alassane Ouattara et son soutien à l’opération française au Mali, les relations parfois difficile entre François Hollande et Idriss Déby, le président tchadien, les initiatives du président burkinabé qui relèvent « plus souvent qu’on ne le pense de sa propre initiative » et ne sont pas « téléguidées par Paris ». En effet, pour Antoine Glaser « Blaise Compaoré  sait que la France a plus besoin de lui qu’il n’a besoin de la France. En termes d’aide financières, il compte bien plus sur Taïwan que sur l’Hexagone » (p.146). Antoine Glaser analyse aussi la politique du gabonais Ali Bongo plus tournée vers les Etats-Unis que celle de son père. On peut regretter que Djibouti ne soit que rapidement mentionné en conclusion alors même que ce petit Etat de la Corne de l’Afrique illustrerait parfaitement la thèse de l’auteur (p.213).
Les initiés apprécieront les nombreuses anecdotes et les coulisses des relations entre les présidents africains et le pouvoir français dans la période récente (et jusqu’à fin 2013). L’ouvrage est agrémenté d’entretiens des acteurs de ces relations, comme Anne Lauvergeon, Patricia Balme, André Bailleul, Jean-Marc Simon, Michel Roussin, Michel Katz, Georges Serre, Michel de Bonnecorse, Jean-Christophe Rufin, Pierre-André Wiltzer, Robert Bourgi, etc.
Ainsi, malgré les promesses rééditées de ruptures, tant François Hollande que son prédécesseur auraient été « marabouté[s] par l’Afrique et ses dirigeants » (p.209). Le président français serait parfois « l’obligé » de certains présidents africains car « celui qui paie commande ». Antoine Glaser conclue sur les perspectives économiques et les richesses du continent africain qui attirent déjà de nombreux Etats. Il finit par asséner: « Paris n’est plus le donneur d’ordres, mais il ne le sait pas encore. Il se croit encore aimé alors qu’il n’intéresse plus. L’Afrique a changé sans que son « papa » autoproclamé en soit informé » (p.215) or comme l’aimait à le rappeler l’ancien président gabonais Omar Bongo : « La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant » (p.42).
A lire d'une traite !

Quelques interviews de l'auteur : 

mardi 14 juin 2011

Analyse comparée des phénomènes miliciens

Le CERI-Science Po organise le 22 juin 2011(9h00 - 18h00) et le 23 juin 2011 (9h00 -13h00) un colloque autour de l'"Analyse comparée des phénomènes miliciens. Débats, enjeux et nouvelles approches" qui ne manquera pas d'intéresser les lecteurs de ce blog.
Informations : ICI


Programme :
MERCREDI 22 JUIN 9h00 - 18h00

9h00 - 9h15 : Mot de bienvenue : Sandrine Perrot, Sciences Po-CERI, et Hervé Maupeu, LAM Pau
9h15 - 11h00 Historicité de l’économie de protection

Historicité de l’économie de protection : débats et enjeux
Sandrine Perrot, Sciences Po-CERI
Histoire du vigilantisme et politiques de protection dans les townships sud-africains
Laurent Fourchard, LAM, Bordeaux
Les partisans armés : émergence d'un corps "informel" de police à Madagascar au 19ème siècle
Nicolas Courtin, UVSQ, CESDIP- Centre de recherches sociologiques du droit et des institutions pénales, GEMPA - Groupe d'étude sur les mondes policiers africains

Discutante : Christine Deslaurier, IRD, Paris

11h00 - 13h00 Neo-traditionnalisme et (post)modernité des milices

Ce que le monde fait aux milices. Transnationalisation des pratiques et renforcement des identités
Jérôme Lafargue, IFRA Nairobi, LAM Pau
Néo-traditionalisme et modernité : les milices Maï-Maï congolaises
Luca Jourdan, Université de Bologne

Lire également "Les Maï Maï dans la guerre au Kivu" par Stéphane Mantoux

Discutant : Koen Vlassenroot, Université de Gand

14h00 - 16h00 Milices et Etat

Réformes constitutionnelles, droit et milices
Mutuma Ruteere, consultant, ancien directeur de la recherche à la Kenya Human Rights Commission, Nairobi
Les milices jihadistes au Pakistan: sous-traitance de la guerre et logiques de situation
Amélie Blom, Institut d'études de l'Islam et des Sociétés du Monde Musulman, Paris
Vigilantism, smuggling and state recuperation: the OPEC boys in north-western Uganda
Kristof Titeca, Université d’Anvers

Discutante : Elizabeth Picard, émérite CNRS-IREMAM, Aix-en-Provence

Pause café

16h00 - 18h00 Milices dans le temps électoral


Les milices sud-soudanaises en campagne référendaire
Mareike Schomerus, LSE (à confirmer)
L’affiliation partisane des jeunes au Burundi : une milicialisation souterraine et diffuse
Nicolas Hajayandi, Université de Bujumbura
Who is in control? Political leadership and militias in Kenya
Claire Médard, IRD, UMR 205 URMIS Université Paris Diderot-Université de Nice-IRD; Susan Mwangi, Kenyatta University
Sociologie des Chimères d'Aristide en Haïti
Jean Eddy Saint Paul, Université de Gunajuato, Mexique

Discutant : Richard Banégas, Université Paris I

JEUDI 23 JUIN 9h00 - 13h00

9h00 - 11h00 Transformations sociales, transformations de genre


Les rondas compesinas du Pérou : comment traiter du genre ?
Camille Boutron, CERIUM, Montréal
Les politiques libidinales de l'insurrection: 'amour-mariage-sexe' dans l'Armée de libération populaire du Népal
Laurent Gayer, CNRS-CURAPP, CSH Delhi
De la milice à l’engagement paramilitaire : Parcours de femmes républicaines nord-irlandaises au début des années 1970
Elise Féron, CARC, University of Kent

Discutante : Marielle Debos, Université de Paris-Ouest Nanterre

11h00 - 13h00 Représentations populaires des milices : chansons, littérature

Lire les milices dans le roman africain francophone: Les cas de Johnny Chien Méchant d'Emmanuel Dongala et Port Mélo d'Edem
Eric M. Midepani, Institut de Recherche en Sciences Humaines, Libreville
Mémoires et représentations populaires des milices touaregs
Frédéric Deycard, LAM Bordeaux
Mungiki au son du Benga. Débats idéologiques et recrutement des milices au Kenya
Hervé Maupeu, LAM Pau

Discutant : à confirmer

jeudi 23 septembre 2010

Dernières publications

Viennent de paraitre :
- Atlas du Mali : La nouvelle édition de juillet 2010. Abondante cartographie : relief et hydrographie, géologie, ressources minières, climat, végétation, histoire, population, agriculture vivrière et de rente, énergie, industrie, commerce extérieur, tourisme, éducation, santé, urbanisation, régions…
Paris, Jaguar, 2010. 144 pages, 30 x 21 cm, broché.

Diplomatie hors-série n°13 Géopolitique et géostratégie des mers et des océans avec notamment : Sécurisation maritime : l’exemple du Cameroun et du Gabon, par Déflorine Grâce Manga Essama, chercheur au Centre de Recherche d’Études Politiques et Stratégiques (Yaoundé II, Cameroun).

- Le rapport "Eritrea: The Siege State" sur le site de l'International Crisis Group. A télécharger ICI

lundi 29 mars 2010

Ce soir Arthus-Bertrand voit le Gabon du ciel

Ce soir, Yann Arthus-Bertrand nous propose une escapade au Gabon (France3). L'émission de ce soir promet de "dévoiler des forêts encore vierges de traces humaines mais aussi des hommes et des femmes impliqués à l'instar de l'explorateur Mike Fay, du conservateur d'une réserve, d'une vétérinaire qui étudie le virus du sida chez les primates." Le numéro de ce soir est réalisé par Eric Valle, le réalisateur de «Himalaya : l'enfance d'un chef» et écrivain qui a déjà réalisé trois numéros de «Vu du ciel». «De belles aventures humaines, créatives et techniques, résume-t-il. Les tournages au Gabon, dans le deuxième plus grand bassin forestier du monde après l'Amazonie, ont été difficiles. On s'est retrouvés à l'aube des temps, dans des régions que l'homme ne foule jamais. Mais rencontrer Mike Fay au milieu d'une clairière où des éléphants de forêt n'ont jamais vu un fusil était magique».
Les reportages :

- La Clairière de Langoué, un paradis intact, là où quelques hommes seulement ont mis les pieds. Yann Arthus-Bertrand y a rencontré un homme extraordinaire, Mike Fay, un scientifique et un explorateur, qui vit au rythme de la forêt africaine. Mike Fay a peut-être été le premier occidental à fouler ce Baï (clairière en pygmée). C'est une véritable arche de Noé, où cohabitent paisiblement toutes sortes d'espèces animales. Plus de 4000 éléphants de forêt passent ici chaque année, et ce, depuis des milliers d'années.

- Mike Fay, l'Expédition. L'aventure démarre le 20 septembre 1999, lorsque Mike Fay pénètre dans la forêt du bassin du Congo, la deuxième au monde après l'Amazonie. Son but est simple : s'éloigner de toutes traces de civilisation pour une totale immersion au coeur d'un univers méconnu. Le résultat de cette expédition est l'inventaire d'une flore et d'une faune sauvages uniques, ainsi que la création au Gabon de 13 parcs nationaux.

- Minkébé, une forêt intacte. Yann Arthus-Bertrand rencontre Louis Sosthène, le conservateur de la Réserve Nationale de Minkébé. Ils ne sont que 10 pour gérer ce parc de plusieurs milliers d'hectares. Mais face au braconnage, ils se sentent bien seuls.

- Franceville, un laboratoire de Haute-Sécurité. Au Gabon, a été créé le Centre International de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF). Dans ce laboratoire, on étudie deux virus mortels : le Sida et Ebola. Gilda Grard et Mirdad Kazanji tentent de comprendre les mystères de ces deux maladies fatales à l'Homme.

- Les primates et la science, une longue histoire. Au CIRMF, Bettina Sallé, vétérinaire, travaille sur les mandrills. A l'état sauvage, ces primates contractent facilement le SIV, le virus du Sida chez le singe. Mais ils n'en meurent pas. Comprendre comment ces primates peuvent vivre avec le virus, permettra, peut-être, de comprendre comment les Hommes pourront en guérir. Mais Bettina ne s'occupe pas que des mandrills. Au CIRMF, des singes qui ont servi la science, sont cloîtrés dans des cages. Elle tente de leur apporter un peu de réconfort.

- Parc National d'Ivindo, un modèle à suivre. Le bois, on ne peut pas s'en passer. Mais peut-on produire autrement ? Pour Christian M'Bina, oui. Ancien militant écologiste, il travaille à présent pour l'industrie forestière, afin de la transformer de l'intérieur. Il nous explique comment fonctionne une concession labellisée, mais surtout, tout ce qu'elle apporte à l'homme comme à l'environnement.

- Consommer autrement. Yann Arthus-Bertrand retrouve Christian M'Bina à Port Gentil, sur une mer de troncs flottants... C'est de là que toutes ces billes de bois partent pour devenir du papier, des meubles... Et c'est de là aussi que Christian M'Bina nous explique comment, nous, consommateurs, pouvons consommer autrement. Il nous dit aussi que nous sommes collectivement responsables de ce qui se passe dans les forêts du monde entier.

- Pétrole, le temps de l'insouciance. Le pétrole est une grande source de richesse pour le Gabon. Mais pour combien de temps encore ? On le sait, le pétrole est une ressource non-renouvelable qui finira par se tarir. Roger Sikout, géophysicien, nous raconte ce que le pétrole a permis, et le gâchis qui en est découlé.

- Les Tortues Luth font escale sur les côtes gabonaises. Chaque année, les Tortues Luths parcourent des milliers de kilomètre pour venir pondre ici, au Gabon. Guy-Philippe Sounget, fondateur de l'ONG Aventures Sans Frontières, veille sur elles. Son rôle est important, puisqu'en moins de vingt ans, 9 Tortues Luths sur 10 ont disparu.

- Docteur Schweitzer, un humaniste au Gabon. Le Docteur Albert Schweitzer est arrivé au Gabon en 1913 en remontant le fleuve Ogoué. Pendant 50 ans, il a consacré sa vie aux autres, et au paludisme, cette maladie qui tue chaque année 1 million de personnes. De son passage au Gabon, restent son humanisme, son hôpital, et surtout ses héritiers, qui perpétuent son oeuvre.

- Docteur Grégoire, héritier d'Albert Schweitzer. Le Docteur Grégoire nous fait découvrir un village de lépreux. Il travaille dans l'esprit de Schweitzer, et tente de soigner la population locale, confrontée à une terrible maladie : l'ulcère de Buruli.

mercredi 24 février 2010

Demain : le Gabon dans les Enjeux Internationaux


Demain dans les Enjeux Internationaux sur France Culture, Thierry Garcin recevra Antoine Glaser, directeur de la Lettre du continent.

Sujet : En marge de la visite du président français : les effets de la transition politique, près de six mois après l’élection du fils du président Bongo.
"En marge de la visite du président français : les effets de la transition politique, près de six mois après l’élection du fils du président Bongo.
La situation depuis l'arrivée au pouvoir d'Ali Bongo est marquée par des tensions sans cesse accrues.
L'opposition conteste de plus en plus la personne et la politique du fils de l'ex-president Bongo.
Par contre, la France conserve une position inchangée et maintient des liens toujours aussi étroits avec ce pays et son dirigeant.
Les déclarations faites par Nicolas Sarkozy au sujet de la rupture avec la Francafrique, sur les conseils de Jean-Marie Bockel qui s'était positionné sur ce créneau international au début du mandat présidentiel, paraissent aujourd'hui bien oubliées."



Écoutez l'émission ICI

Demain : le Gabon dans les Enjeux Internationaux


Demain dans les Enjeux Internationaux sur France Culture, Thierry Garcin recevra Antoine Glaser, directeur de la Lettre du continent.

Sujet : En marge de la visite du président français : les effets de la transition politique, près de six mois après l’élection du fils du président Bongo.

Écoutez l'émission ICI

mercredi 2 décembre 2009

Le Gabon en photos : transition politique, enjeux, économie...



Aujourd’hui Zahara Youssouf, diplômée en droit international, nous propose de revenir en photos sur son expérience au Gabon pendant la transition politique en août 2009. Nous la remercions pour cette présentation du pays, ses atouts, ses richesses, ses faiblesses, tous les enjeux que doit relever le nouveau président.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche du Président Omar Bongo à la suite de son décès


Photo (Z.Y. juin 2009) : Défilé militaire du 16 juin 2009 en l’honneur du Président Omar Bongo

Après plus de 40 ans à la tête du Gabon, Omar Bongo succombe en juin 2009 à Barcelone des suites d’une longue maladie. OBO comme aimait à l’appeler la population laisse une nation orpheline qui salut l’héritage essentiel laissé par ce président, la paix et la stabilité du pays.
Le Gabon est un pays faiblement peuplé mais disposant d’importantes ressources, ce qui lui permet d’être considéré comme un pays à revenu intermédiaire. Les indicateurs sociaux sont cependant en grand décalage avec les possibilités du pays. Le PNUD classe ainsi le pays à la 103ème place en ce qui concerne son IDH.
Omar Bongo laisse donc à son successeur un pays où les défis à relever sont multiples : lutte contre le VIH/sida, amélioration des infrastructures, diversification de l’économie face aux ressources pétrolières qui se raréfient…
Au lendemain de sa mort l’avenir du pays est incertain et l’on craint une tentative de prise du pouvoir par la force.

Rose Francine Rogombé présidente par intérim assoit son autorité et le pays reprend ses activités. Les règles constitutionnelles sont scrupuleusement respectées et une élection est organisée le 30 août 2009, à peine plus de deux mois après la mort d’OBO. Celle-ci a vu s’affronter une opposition divisée face au candidat du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais et fils du défunt président, Ali Bongo. Les 813 164 électeurs recensés étaient invités à choisir parmi plus de 23 candidats leur futur président. Plusieurs événements ont marqué les deux mois qui ont suivi la mort d’OBO et la désignation d’un nouveau président : le choix du candidat du PDG et la rupture entre Ali Bongo et André Mba Obame, ami de longue date et héritier politique d’OBO, la publication des listes électorales, l’annonce des résultats après des heures d’antenne où le décompte était fait province par province, l’examen des requêtes en annulation par la Cour après des heures de débats…
La campagne aura marqué les esprits, tant les moyens déployés étaient inédits : affiches géantes placardées aux quatre coins de la capital, multiplication des meetings dans les différentes provinces…Une certaine lassitude se fait sentir dans la population, qui n’a qu’une hâte, que le vainqueur, peut importe son nom soit au plus vite désigné afin qu’il puisse s’atteler aux différents défis qui attendent le pays.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’Ali Bongo, candidat du PDG à l’élection présidentielle du 30 août 2009


Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’André Mba Obame, ancien Ministre de l’intérieur et candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009


Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’Ali Bongo après la proclamation officielle des résultats à l’élection du 30 août par la Cour Constitutionnelle

Le Gabon est fortement touché par l’épidémie du sida. Plus de 49 000 personnes seraient infectées et 3000 nouveaux cas décelés par an. Les jeunes sont particulièrement vulnérables, ainsi que les femmes. Selon le dernier rapport ONUSIDA, plus de 2500 femmes enceintes seraient séropositives. Les comportements à risque chez les plus jeunes, les croyances populaires retardant l’initiation ou provoquant l’arrêt du traitement peuvent expliquer la progression de la pandémie. Le pays est fortement impliqué dans la lutte contre le VIH/sida et multiplie depuis la découverte du premier cas dans le pays les initiatives favorisant un meilleur accès aux soins pour les plus démunis.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Campagne de sensibilisation sur le VIH près du centre hospitalier de Libreville
Le Transgabonais, reliant Owendo, port minéralier situé dans la banlieue de Libreville, à Franceville, assure le transport de grumes et de minerai de manganèse.
Les infrastructures sont peu développées au Gabon, ce qui ne facilite pas les échanges et freine les investisseurs étrangers.
Le réseau routier reliant l’ensemble du pays est vétuste et souvent peu goudronné. La population peut cependant compter sur les taxis bus pour atteindre différents points ou sur les clandos pour les endroits les plus isolés et difficiles d’accès.


Photo (Z.Y. juin 2009) : Transgabonais, reliant Owendo à Franceville


Photo (Z.Y. juin 2009) : Evacuation des billes par flottage, port à bois d’Owendo

Le port à bois d’Owendo est en service depuis 1980. Il dispose de plusieurs quais pour accueillir le bois, mais également d’un ensemble de voies ferrées pour le déchargement des bois acheminés par le Transgabonais.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Port à bois d’Owendo
Le Gabon est un pays à revenu intermédiaire, et qui a pu compter sur un sous sol riche (pétrole, manganèse…). La forêt équatoriale couvre 85% du territoire et recèle de différentes essences (ébène, okoumé…). L’exploitation forestière a occupé une grande partie des emplois salariés avant l’essor de l’industrie pétrolière dans les années 70, et reste derrière l’industrie pétrolière un élément essentiel de l’économie gabonaise.
L’exportation du bois en grumes devrait être limitée en 2010, afin de permettre une transformation locale des essences forestières, et ainsi d’alimenter un nouveau secteur d’activités.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Fleuve de l’Ogooué, parc national de la Lopé

Le parc de la Lopé est situé au centre du Gabon, et est bordé par le fleuve Ogooué. Une forêt dense couvre la majeure partie du parc, ainsi que des zones savane-forêt. Le parc compte une importante réserve d’espèces protégées. Le pays tente de diversifier ses sources de revenus et mise désormais sur l’écotourisme.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Parc national de la Lopé

mardi 27 octobre 2009

A vos agendas !

30/11/2009 : « Définir une civilisation : un enjeu géopolitique ». Les cafés géopolitiques au "Snax Kfé" ; 182 rue St Martin, 75003 Paris ; M° Châtelet-les Halles / Rambuteau.
05/11/2009 16:00-19:00, Ifri – « Quelles évolutions pour le système gabonais ? ». Séminaire autour de Guy Rossatanga-Rignault, professeur, université de Libreville, Roland Pourtier, professeur, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Douglas Yates, professeur, université américaine de Paris. Présidence : François Gaulme
23/11/2009 à 18h30 , Les Lundis de l'IHedn avec Madame Catherine WIHTOL DE WENDEN (Directrice de recherche au CNRS) : « La globalisation humaine : migrations ou mobilités ? »